Suite de l’article d’hier sur la protection des œuvres.

Bonjour,

J’ai eu un certain nombre de questions hier, à propos de la valeur juridique des licences Creative Commons en France.

Je suis donc allée farfouiller sur les sites de l’État et j’ai trouvé une fiche intéressante que je mets à votre disposition.

http://www.culture.gouv.fr/culture/infos-pratiques/droits/protection.htm

En voici un extrait:

« L’octroi de la protection légale est conférée à l’auteur du seul fait de la création d’une forme originale.

Le droit d’auteur protège donc les œuvres de l’esprit sans que l’auteur n’ait à accomplir une quelconque formalité administrative de dépôt ou d’enregistrement préalable. Les règles relatives au dépôt légal n’exercent donc aucune influence sur la naissance des droits d’auteur.

Néanmoins, l’existence d’un dépôt ou d’un enregistrement, notamment dans le cadre d’un contentieux, peut être de nature à faciliter la preuve de la paternité et la date de la création de l’œuvre. À cette fin, l’auteur peut dater de façon certaine la création de son œuvre et s’identifier comme auteur :
– auprès d’un huissier ou notaire ;
– auprès d’un des 19 centres de l’Institut National de la Propriété Intellectuelle (INPI) présent à Paris et en région, via l’utilisation d’une enveloppe soleau – enveloppe double dont l’une des parties est renvoyée au déposant, après enregistrement et perforation – dans laquelle l’auteur introduit les éléments qu’il souhaite dater ;
– auprès de l’une des sociétés de perception et de répartition des droits, choisie en raison de son objet social.

L’auteur peut également s’envoyer à lui-même ou à un tiers l’œuvre sous pli fermé avec accusé de réception sans ouvrir l’enveloppe lors de la réception, le cachet de la poste faisant foi. »

Le problème que vous allez rencontrer est cette fameuse preuve d’antériorité, c’est à dire qu’il faudra que vous prouviez que vous avez eu l’idée en premier.

Si vous êtes face à une entreprise américaine, telle qu’Etsy, Amazon, Facebook, Instagram… en cas de litige, votre licence Creative Commons (qui est une licence américaine) est une preuve de droit d’auteur, et on vous donnera donc raison.

Si vous êtes en France face à une entreprise française: la licence Creative Commons ne suffisait pas au départ comme preuve suffisante d’antériorité, mais j’ai vu des litiges récents dans lesquels la partie adverse acceptait la licence Creative Commons comme preuve suffisante d’antériorité. C’est donc à suivre.

Je vous conseillerai donc ceci: dans tous les cas, enregistrez toujours votre travail sous licence Creative Commons, que vous soyez professionnels ou que vous cherchiez simplement une activité complémentaire. Dès que vous serez confrontés à un litige via un site ou un réseau social, votre licence vous permettra de faire valoir vos droits.

La licence est par ailleurs très facile à faire parvenir à la partie adverse, il vous suffit de faire une capture d’écran, et cela règle 90 pour cent des litiges très rapidement.

Si vous êtes un petit créateur qui voit essentiellement son activité comme un loisir, je pense que vous pouvez vous contenter de ces licences également.

Si vous êtes professionnel et que votre activité prend des proportions importantes (boutique, kits…), ne prenez pas de risques et protégez votre travail par l’un des moyens indiqués dans l’article cité au dessus. Dans tous les cas cela passe par une reconnaissance de l’État Français (INPI, la Poste, huissier ou notaire…). Pour ma part, je tenterais bien l’envoi par la Poste, ou l’enveloppe Soleau en ligne…

Voici un lien direct vers le site de l’INPI qui vous permet d’accéder à la version en ligne de l’enveloppe Soleau:

https://www.inpi.fr/fr/services-et-prestations/e-soleau

Voici le lien qui vous permet de commander la version papier:

https://www.inpi.fr/fr/enveloppe-soleau

Dans tous les cas, n’oubliez pas de préciser la nature de votre protection sur ou sous votre photo, c’est obligatoire.

J’espère que cet article vous aura été utile, n’hésitez pas à me faire part de vos commentaires.

Bonne journée!

 

 

 

Comment et pourquoi publier son travail créatif.

Bonjour à tous,

Aujourd’hui j’ai envie de faire le point sur le partage du travail créatif. Dans quelles conditions, avec ou sans restrictions, dans un but lucratif ou pour le simple plaisir du partage…?

Je m’excuse par avance de cet article qui peut paraître un peu complexe, mais je vous promets qu’il y aura des éléments concrets dedans 🙂

Comme vous le savez, j’enregistre toutes mes créations sous licence Creative Commons. Je choisis l’une des plus restrictives, la CC BY NC ND 4.0, qui interdit la modification ou la commercialisation de mon travail. J’autorise par contre la reproduction pour usage privé, ce qui ne serait pas possible avec un Copyright.

Mais il existe chez Creative Commons d’autres formes de licences plus souples, qui autorisent l’utilisation de votre travail de façon plus ou moins large.

Pour rappel, les licences Creative Commons ont été créées dans le but d’assouplir les droits d’auteur, jugés trop restrictifs. Elles suivent le courant de liberté souhaité par le concepteur de GNU, avec l’idée que les brevets et droits d’auteur sont un frein à la créativité. Ces licences sont reconnues et acceptées internationalement.

Voici vos différentes options quand vous partagez votre travail.

Rappel: CC veut dire Creative Commons, BY signifie By you (cela fait référence au nom de l’auteur), NC veut dire No commercial et ND signifie No derivatives, pas de dérivés).

  1. Vous ne voulez pas que votre œuvre soit reproduite, commercialisée, diffusée… et vous souhaitez vous réserver tous les droits: vous devez mettre votre travail sous copyright.
  2. Vous ne voulez pas que votre œuvre soit commercialisée, modifiée, mais vous acceptez qu’elle soit reproduite pour usage personnel: vous devez choisir la licence CC-BY-NC-ND 4.0.
  3. Vous acceptez que l’on reproduise votre œuvre originale, et qu’on en crée des dérivés, à condition qu’il n’y ait aucun usage commercial: vous devez choisir la licence CC-BY-NC 4.0
  4. Vous acceptez la reproduction de votre travail, même à des fins commerciales, et vous acceptez qu’on produise des dérivés de votre travail, mais les œuvres dérivées doivent être enregistrées sous la même licence que votre travail originel (par exemple, le produit dérivé ne peut pas être placé sous copyright): vous devez choisir la licence CC-BY-SA 4.0.
  5. Vous acceptez toute utilisation de votre œuvre originale, même commerciale, mais vous refusez la modification et la création de produits dérivés: CC-BY-ND 4.0
  6. Vous acceptez toute utilisation de votre travail, que ce soit la commercialisation ou la création de produits dérivés, mais vous souhaitez être cité comme auteur: CC-BY 4.0
  7. Vous cédez tous vos droits, et ne souhaitez pas être cité comme créateur: CC0-1.0

Ci dessous, je vous remets une capture d’écran de l’endroit où vous pouvez sélectionner la licence qui vous convient: ici, j’ai choisi la licence CC BY ND 4.0.

creative commons.PNG

J’espère que cet article vous aura été utile: les licences Creative Commons vous donnent la possibilité de partager votre travail dans toutes les conditions que vous pourriez envisager.

Il est par contre à mon sens nécessaire d’enregistrer votre travail, quelle que soit la licence que vous choisirez, car vous ne savez pas de quoi demain sera fait.

Bonne soirée!

 

 

Mes dernières créations.

Bonsoir,

Voici mes dernières créations.

Certaines seront bientôt à vendre dans la boutique en ligne (en cours de rénovation).

Les conditions ne changent pas: vous pouvez tout à fait reproduire ces créations, en vente ou non, pour votre usage personnel uniquement. Je vous demande simplement de ne pas épingler mes photos sur Pinterest.

A très bientôt!

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Réaliser un camaïeu dans vos tissages.

Bonsoir,

Ce soir je vous parle des camaïeus en tissage. Le camaïeu est l’utilisation des différents tons d’une même couleur, dans le but de créer un dégradé.

Il est très utilisé dans les diagrammes de perles, car il crée une impression de profondeur.

Ci dessous, un exemple de camaïeu: il y a sept nuances différentes de vert (non non mesdames, Cinquante nuances de Grey n’est pas un livre sur le camaïeu).

DSC03805.JPG

Malheureusement, il est difficile de dessiner un diagramme comprenant un camaïeu car les couleurs étant très proches, on a du mal à se rendre compte du résultat final, et de l’aspect des motifs.

Ci dessous, un exemple de diagramme définitif comprenant un camaïeu:

diagramme oranger.jpg

Dans le cas de ce diagramme, les couleurs I et J sont par exemple visuellement très proches, et il est difficile de distinguer les motifs des feuilles.

Voici une astuce pour dessiner votre diagramme sans vous casser la tête: utilisez des couleurs très différentes les unes des autres, (peu importe si elles n’ont rien à voir avec votre tissage, c’est l’occasion d’utiliser des couleurs flash) afin de repérer les motifs que vous voulez faire ressortir, comme sous le diagramme suivant, que j’appelle diagramme de travail.

oranger deux.png

Les couleurs sont fantaisistes mais vous permettent en concevant le diagramme de bien différencier et d’affiner vos motifs (ici les feuilles, qui se détachent du fond), et ensuite au moment du tissage, de ne pas vous perdre dans les couleurs.

Une fois que votre création est tissée et que vous l’avez validée, vous n’avez plus qu’à corriger les couleurs.

Voilà, j’espère que cet article vous aura été utile,

Bonne soirée!

 

 

Ma dernière création.

Cet été, c’est obsession noix de coco, j’en mets partout: huile de coco, beurre de karité à l’huile de coco, Bounty maison, gel douche coco bio… et j’en mets même sur mon chapeau!

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Comme c’est indiqué sur la photo, je vous demande de ne pas partager mes photos sur Pinterest, cela donne lieu à trop de problèmes.

Merci par avance et bon week end!

 

 

La finition d’un tissage.

Bonjour!

Il y a quelques temps, j’ai écrit un article « Truc et « astuces » (sur les finitions du tes tissages miyuki), dans lequel j’expliquais que vous pouviez colorier vos fils afin de les faire disparaître (avec de simples feutres à l’eau, pourquoi pas ceux des enfants).

Je profite de la sieste des petits pour donner des précisions sur cette astuce.

Cela fait presque un an que je tisse, et j’ai donc eu le temps d’observer le vieillissement de mes créations.

J’ai remarqué que les fils coloriés au feutre à l’eau avaient tendance à reblanchir avec l’usure. Je repasse donc un petit coup de feutre de temps en temps sur mes créations.

Autant cette solution peut paraître suffisante pour un usage personnel, autant elle pose problème si vous offrez votre création à une tierce personne. Vous pouvez certes lui demander de passer un petit coup de feutre de temps en temps, mais pour peu qu’elle oublie, votre travail perdra vite de son éclat, ce qui est dommage.

Je vous propose donc la solution suivante: utiliser les marqueurs plus « professionnels », je pense ici à des marqueurs à l’alcool, qui sont indélébiles.

Ci dessous, une photo de ceux que j’ai achetés, après avoir testé ceux de ma sœur: (désolée pour les reflets, j’ai pris la photo rapidement et dans un endroit très ensoleillé)

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13 couleurs suffisent amplement pour colorier vos fils efficacement. Il vous faut les couleurs basiques (marron, noir, gris, jaune, rouge, orange…) avec des nuances foncé/clair.

Attention à cette marque, elle est chère (environ 30 euros les 13). Je vous conseille de l’acheter uniquement dans le cas où vous vendez vos créations, ou si vous faites d’autres activités à côté (scrapbooking, coloriages détente, dessin sur carton…)

Il existe également la marque Posca, que vous pouvez utiliser sur vos tissages, et qui vous permet par exemple de customiser vos vitres, papiers peints…

Vous pouvez trouver ces produits à Cultura et dans n’importe quelle boutique de loisirs créatifs qui vend du matériel pour les arts plastiques.

Astuces couleurs:

    – pour les perles dorées: colorier le fil avec du jaune en repassant plusieurs fois le feutre pour foncer la couleur. Si vous avez une boite de 24 feutres, utilisez le feutre beige/marron très clair, c’est très proche du doré des perles.

     – attention au vert foncé/ vert clair, et au bleu foncé/bleu clair. N’utilisez les feutres bleu foncé et vert foncé que pour colorier les fils qui passent sur des perles très foncées. Sur une perle vert feuillage, utilisez le feutre vert clair, car le fil s’imprègne très rapidement de l’encre du feutre: ce serait dommage que le fil soit à nouveau très visible car trop foncé…

    – pour les saumons, utilisez le rose clair, en repassant plusieurs fois pour foncer la couleur.

De façon générale, utilisez un feutre plus clair que la couleur de la perle, cela vous laisse une marge de correction.

Bonne fin de dimanche!