Comment Instagram applique-t-il ses conditions d’utilisation? Ou les joies de la censure à l’américaine.

Bonsoir,

Ce soir court article à propos d’Instagram et de ses conditions d’utilisation.

J’ai lu dernièrement plusieurs post concernant Instagram et la censure qui y est appliquée.

Le premier exemple est Julie Flamingo, qui a vu tous plusieurs de ses post signalés et supprimés parce qu’ils représentaient des seins nus. Le premier post était un cliché artistique d’Helmut Newton, le deuxième post était une affiche de prévention contre le cancer du sein.

Elle a lancé par la suite une campagne nommée #liberetonteton, donc le but est de partager un maximum de photos de seins nus, car Instagram ne fait visiblement pas la différence entre pornographie et photos artistiques ou de prévention. Par contre le réseau social laisse circuler des images très suggestives, avec de très jeunes filles tout justes couvertes d’un morceau de tissu. Mais tant qu’il n’y a ni téton, ni poil pubien, tout va bien.

Pour revenir à Julie Flamingo, Instagram a réagi en lui faisant subir un shadowbanning : toutes ses photos sont devenues invisibles sur les hashtag.

Je rejoins totalement Julie Flamingo et la soutiens sur son combat: le corps de la femme ne devrait pas subir une telle censure.

Les autres exemples que j’ai rencontrés sont ceux des comptes que j’ai pu signaler pour vente de contrefaçon. Au bout de plusieurs signalements, ces comptes ont été supprimés.

Ce que j’ai découvert par la suite, c’est que ces comptes ont été supprimés sans aucune explication. Les utilisatrices se sont retrouvées dans l’incapacité de se connecter à leur compte, qui a été purement et simplement été effacé sans autre forme de procès. Elles ont imputé cette suppression à un piratage massif, alors qu’elle était due à un trop grand nombre d’infractions à la propriété intellectuelle.

Instagram gère ses utilisateurs comme bon lui semble. Nous n’avons aucun moyen de faire plier ce réseau, et ils nous invitent eux-mêmes avec beaucoup d’ironie à les rejoindre dans la baie de San Francisco s’il nous venait à l’esprit de les poursuivre en justice, puisqu’ils sont sous la juridiction de l’état de Californie.

Mon raisonnement est le suivant: dans le cas de Julie Flamingo (et pourtant, Dieu sait que je soutiens son combat), et des comptes de vente de contrefaçon, les utilisatrices n’ont pas respecté les conditions d’utilisation d’Instagram. Or les conditions d’utilisation d’Instagram font office de loi sur ce réseau, et nous sommes obligés de nous y plier. Dans le cas contraire, nous n’avons plus qu’à quitter ce réseau.

L’erreur de ces utilisatrices est de vouloir appliquer leurs valeurs culturelles, ou les lois sur la propriété intellectuelle de leur pays à Instagram, qui est un réseau américain, et qui respecte donc les valeurs américaines, et les lois américaines.

Dans le cas de Julie Flamingo, il était clair que ses valeurs féministes allaient poser un problème sur un réseau américain: rappelons tout de même que les américains ont une conception très différente de la nôtre de ce qui est tolérable ou non.

Exemple avec l’affiche ci-dessous: les Américains ont censuré… la cigarette, alors que l’arme a été laissée sur l’affiche.

Rappelons également que 40 pour cent des Américains sont créationnistes, (le lien va vers un article vérifié de Wikipedia) contre 9 pour cent en France, et je vous joins un article du Monde à ce sujet.

Bref, tout cela pour dire que les valeurs américaines sont parfois très éloignées des nôtres, mais ce sont elles qui régissent Instagram, et c’est donc à nous de nous y adapter, et non l’inverse. Si vous voulez rester sur Instagram, il faudra mettre vos valeurs dans votre poche, et prendre en compte leurs valeurs à eux.

Enfin, quelques conseils pour vous servir d’Instagram en toute tranquillité:

  • Lisez attentivement leurs conditions d’utilisation (elles sont très simplifiées et faciles à lire): si vous n’êtes pas d’accord avec leurs conditions, n’ouvrez pas de compte: vous perdrez. N’oubliez pas, vous êtes chez eux, ce sont eux qui décident.
  • Protégez vos créations sous un régime reconnu par les lois américaines (c’est le cas des Creative Commons, qui sont des licences américaines). Instagram reconnaîtra bien plus facilement vos droits d’auteur en cas de réclamation.
  • Si vous voulez être contestataire et porter un message féministe, faites le en vous débrouillant pour contourner leurs règles: par exemple, j’ai posté une photo de Marilyn Monroe seins nus, avec un voile transparent. La photo n’a pas été censurée. Postez des photos suggestives, qui porteront votre message de façon indirecte. Ils n’y toucheront pas.

Voilà,

J’espère que cet article vous aura été utile,

Je vous souhaite une bonne soirée!

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai vu rouge

Bonsoir,

Ce matin, j’ai vu rouge sur Instagram. Pardon pour celles qui me suivent et qui sont déjà au courant de mon énième pétage de durite.

Entre mon petit déjeuner et le thé du matin, je suis tombée sur le hashtag cimetière de miyuki. Et je vous avoue que j’ai avalé mon Earl Grey de travers.

Le but du jeu est de réunir toutes les créations dont on ne se sert pas, et de les prendre en photo. Rien de très gênant me direz-vous, et je suis plutôt d’accord sur le principe. Après tout, c’est assez sympa de réunir tous ses tissages sur une seule photo, ça a de l’allure. On peut en être fière.

Sauf que quand on lit bien les post, on se rend compte du profond mépris qu’ont certaines créatrices pour leur propre travail: j’en fais quoi maintenant, tout est vendre si tu veux. Bref, tous ces tissages sont présentés comme des rebus dont on ne sait pas quoi faire.

D’où mon coup de gueule, que je vous mets en copie en dessous:

« Bonjour. J’écris ce matin totalement révoltée par ce que je vois sur Instagram à propos des miyuki.
Les miyuki, c’est cher. Ce sont des perles de luxe. La référence de la photo coûte 6,50 le sachet de 11 grammes. Comptez au minimum 2,50 euros un paquet.
Depuis hier, le must, c »est de montrer tous les tissages qui ne nous servent à rien. Des dizaines d’heures de tissage et des dizaines d’euros de perles étalés et présentés comme des rebus.
Ce sera quoi le prochain hashtag? Je me torche les fesses avec mes miyuki parce que j’ai les moyens? Je tisse des perles et j’emmerde les pauvres?
Alors moi j’ai honte, vis à vis des gens qui n’ont pas les moyens de se les payer, ces perles. Honte vis à vis des gens qui ont à peine de quoi boucler le mois, qui dépensent très peu dans leurs loisirs ou qui travaillent tellement qu’ils ont à peine le temps de bouffer en rentrant chez eux le soir. Sans parler des créatrices qui essaient de vivre de leurs créations.
Quelle image on donne à ces gens, qui ouvrent Insta le soir en rentrant? Ils doivent vraiment se dire qu’on n’a que ça à faire et qu’on jette l’argent par les fenêtres!
Parce que oui le brickstitch et les perles miyuki, c’est un loisir de privilégié, et il y a fort peu de gens qui ont les moyens financiers ou le temps de tisser autant.
Alors je m’excuse, en tant que privilégiée, auprès de tous ces gens qui doivent se sentir offensés par notre orgueil et notre futilité et qui auront bien raison.
Peut être que je vais perdre un paquet de followers, mais Instagram ce n’est pas la vie. Si on ne peut pas dire ce qu’on pense par peur d’être impopulaire, ça ne vaut pas le coup!
Bon dimanche. »

J’ai reçu beaucoup de commentaires et de messages privés suite à ce post (et aucune insulte), et il se trouve qu’une bonne partie des gens qui m’ont lue ont également été choqués par ce hashtag.

J’ai également reçu des commentaires d’autres créatrices qui ont été piquées au vif par ce que j’ai dit, et je re précise donc ma pensée.

Non il n’y a pas de mal à montrer ses tissages et à en être fière. Je suis à la première à poster mes photos et à faire la promotion d’un maximum de couleurs. Et non ce n’est pas le fait de les montrer qui est insupportable.

Ce qui est insupportable, c’est de les montrer comme des quantités négligeables, des machins à vendre en solde parce qu’ils encombrent les tiroirs, vendus comme du PQ en promo. C’est insultant pour ceux qui n’ont pas le temps, l’argent ou la technique pour parvenir à ces résultats, qui en font rêver beaucoup.

Oui les miyuki c’est cher, et oui il faut du temps pour tisser: soyons fières de montrer ce que nous savons faire et qui n’est pas toujours à la portée de tout le monde.

Et oui nous sommes des privilégiées: nous avons eu de la chance d’en être arrivées là, d’être respectées dans ce petit milieu et de recevoir autant de messages d’admiration. Ce serait pas mal d’avoir un peu de respect pour ce et ceux qui nous font exister.

Vous me direz: pourquoi un tel coup de sang? Parce que ce manque de respect, j’ai eu l’occasion de l’expérimenter pendant la rédaction du livre, et que vous n’imaginez pas jusqu’où il va.

Merci de m’avoir lue et bonne soirée.

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Mise à jour du formulaire de signalement sur Instagram.

Bonjour,

Le processus de signalement a été modifié sur Instagram, voici comment faire désormais pour faire (je me suis servie de mon compte comme cobaye).

Pour information, un compte signalé est supprimé au bout de trois ou quatre signalements. Par contre, n’oubliez pas de noter dans votre signalement le numéro des signalements précédents, sinon Instagram ne les comptabilise pas.

Allez sur le compte que vous voulez signaler (ou même sur n’importe lequel sauf le vôtre) et cliquez sur les trois petits points à droite de « S’abonner » et de la flèche.

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Une fois que vous avez cliqué, cette fenêtre apparaît:

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Cliquez sur signaler un utilisateur, une fenêtre toute nouvelle apparaît alors:

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Attention, si vous cliquez sur « Je ne l’aime pas » ou « C’est du contenu indésirable », Instagram bloque automatiquement votre accès à l’utilisateur que vous voulez signaler, et vous ne pouvez pas faire de signalement. Pour Instagram, vous avez simplement exprimé le souhait de ne plus voir ce contenu sur votre fil.

Cliquez sur « Autre », une nouvelle fenêtre apparaît:

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Si c’est un signalement de violation de propriété intellectuelle que vous voulez faire, cliquez à nouveau sur « Autre ».

Et vous arrivez enfin à la case qui vous intéresse.

instagram 5.PNGUne fois que vous avez cliqué sur Non-respect de la propriété intellectuelle, une nouvelle fenêtre apparaît:

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Vous n’avez plus qu’à cliquer sur « En savoir plus », et vous arrivez sur la bonne vieille page du formulaire de contact:

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Cliquez sur « Découvrez comment signaler une infraction aux droits d’auteur, une nouvelle fenêtre apparaît.

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Cliquez sur « Remplir ce formulaire », et vous pouvez enfin faire votre signalement.

Voilà,

Bonne chance à vous et bonne journée!

 

 

 

Mini guide de survie pour apprendre à publier sur Instagram sans se faire manger tout cru.

Bonjour,

Aujourd’hui, je vous ai concocté un petit guide pour apprendre à publier sereinement sur Instagram.

Cet article est destiné essentiellement à celles qui souhaitent se faire connaître grâce à ce réseau, mais également à celles qui ont envie de montrer leurs réalisations pour le plaisir.

Qu’est-ce qu’Instagram?

Instagram est réseau social qui permet de publier des photos. Si vous ouvrez un compte public, n’importe qui peut voir vos photos. Si votre compte est privé, seuls vos abonnés pourront voir vos photos.

Si vous souhaitez vous faire connaître, ouvrez un compte public.

La meilleure façon de diffuser vos photos auprès d’un public large est d’utiliser les hashtag.

Les hashtag sont des mots-clés ou mots-étiquettes qui permettent de rassembler vos publications autour d’un ou plusieurs thèmes. Le symbole du hashtag est # (pour le faire, cliquez sur la case correspondante tout en appuyant sur la touche alt gr)

Par exemple, quand vous publiez la photo d’une baleine, vous pouvez rajouter les hashtag #baleine #mer #mammifère … et d’autres qui vous semblent correspondre à votre photo. En utilisant le hashtag « mer », votre photo est automatiquement classée par Instagram dans le fichier « mer », avec toutes les autres photos comportant le même hashtag sur le réseau.

Voici un exemple ci-dessous: les hahstag apparaissent en bleu sur la photo.

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Au fur et à mesure de vos publications, des followers (des gens qui vous suivent) commenceront à s’abonner à votre compte, si ce que vous faites les intéresse.

Le monde sauvage d’Instagram (les conseils pratiques sont dans le chapitre suivant).

Avant de poursuivre et de parler des hashtag utilisés par les perleuses addictes, laissez-moi reprendre l’aventure Coeur__Citron depuis le début.

J’ai ouvert mon compte il y a seize mois, en août 2016, quand j’ai commencé à créer mes propres modèles. Je n’avais jamais utilisé Instagram auparavant, et j’ai découvert au fur et à mesure ses règles.

Un certain nombre de créatrices déjà connues ont rapidement commencé à commenter mes photos, puis à me suivre, et mon intégration dans la communauté s’est faite très vite, et très naturellement.

Le premier écueil (je ne parlerai pas de la créatrice connue qui m’a contactée rapidement pour me décourager. Cette intervention a très vite été contrebalancée par les encouragements d’une autre créatrice bien connue) est arrivé à peu près deux mois après l’ouverture de mon compte.

J’avais alors environ 200 followers et j’avais publié une vingtaine de créations.

Il faut bien comprendre que sur Instagram, votre influence est proportionnelle à votre nombre de followers. Plus vous en avez, plus votre post est vu et commenté.

En octobre 2016, j’ai donc découvert avec une immense surprise que deux de mes créations avaient été reproduites et publiées sur un compte à plus de 5000 followers, sans mon nom bien sûr, et avec le nom de la copieuse inscrit en gros sur la photo. J’ai mis un commentaire qu’elle a tout de suite supprimé en me bloquant.

(Pour la petite histoire, j’ai mis plus de six mois à faire supprimer toutes les copies que ce post à engendré, et j’ai été obligée de justifier de mes droits un grand nombre de fois. J’en suis arrivée à un stade où on m’a affirmé que je n’étais pas la créatrice du modèle, car j’étais peu connue, et donc peu fiable.)

Je vous mets ci dessous les modèles concernés:

femme vintagefemmefemme chanellouboutin

Je suis alors allée farfouiller (mot peu élégant mais je n’en vois pas de plus juste) dans le réseau et j’ai fait ce constat: il existait quelques comptes de créatrices, qui publiaient leurs propres créations. Mais surtout il existait une multitude de comptes à copies, dont certains étaient très influents, allant jusqu’à 10 000 abonnés.

La spécialité de ces comptes était de récupérer les créations, pourtant protégées, de les reproduire, et ensuite de les mettre en vente, en ne mentionnant pas l’auteur original bien sûr. Évidemment, ces comptes se copiaient entre eux, et vous retrouvez aujourd’hui encore des modèles diffusés partout sur le réseau, sans aucune mention de l’auteur original. Pour certains modèles, il est même devenu impossible de retrouver la source.

Quelques exemples de modèles que vous retrouvez en vente partout sur le réseau, sans l’autorisation du créateur original. Je suis sûre que vous les reconnaitrez… Je ne cite même plus les cactus et les fruits de Mon Petit Bazar, ou les animaux de Daisy DK.

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Ce phénomène s’est installé car les créatrices ne l’époque n’ont pas eu le temps de faire barrage à ces comptes. Il ne faut pas se voiler la face, contrôler le réseau et faire les signalements prend du temps et de l’énergie.

En conséquence,  en octobre 2016, la plupart des publications concernant les perles miyuki et les tissages peyote/brickstitch concernaient des copies à usage commercial, et les comptes à copie régnaient sans partage sur le réseau. Sitôt qu’une nouvelle créatrice émergeait, son travail était immédiatement repris et vendu sous un autre nom par de gros comptes. Beaucoup de créatrices ont abandonné et cessé de publier.

Heureusement, c’est là que la solidarité a joué. Plusieurs « perleuses » se sont réunies via les messages privés pour discuter de la copie, et se poser des questions sur la marche à suivre.

Je ne vous raconterai pas les détails, mais fin 2016, un groupe s’est formé et nous avons échangé nos adresses et coordonnées, avec une adresse mail commune, afin de pouvoir faire les signalements les unes pour les autres. Et la chasse aux comptes à copies a commencé.

Cette « chasse » a exigé plus de 2500 signalements. Il faut savoir que quand vous tombez sur un compte qui republie inlassablement ses copies, vous avez beau le signaler, rien n’y fait. Vous devez impérativement conserver le numéro des précédents signalements, et les remettre dans les signalements suivants.

Sur certains gros comptes, nous avons fait jusqu’à 30 signalements pour contrefaçon. Les photos ont été enlevées, mais le compte est resté ouvert et a continué à publier.

J’ai multiplié les mails à Instagram, en leur faisant la liste des comptes multi récidivistes, et en citant la loi sur la propriété intellectuelle, mais rien à faire: je recevais à chaque fois une réponse automatique.

Et puis enfin, le 31 août 2017, Instagram a visiblement décidé de faire le ménage. Tous les comptes qui avaient été signalés plus de trois fois ont été supprimés au fur et à mesure. Exit, les gros comptes à copie. A ce jour, nous avons réussi à en faire supprimer plus de trente, dont certains étaient très connus.

Depuis, certaines ont rouvert un compte, mais elles ont été obligées de repartir à zéro, et elles ont perdu toute leur influence.

Vous allez me demander: pourquoi se mettre la rate au court bouillon? Pourquoi tout ce travail de signalements, pourquoi perdre son temps à ça? Tout simplement parce que ça ne passe pas.

Je ne sais pas pour vous, mais voir mon travail repris, souvent bâclé, et publié à des fins commerciales, par une pseudo créatrice qui roucoule et se rengorge toute fière de sa « création », ça me met tout simplement hors de moi. Et je n’ai pas envie d’arrêter de publier parce que des bonnes femmes malhonnêtes se font du beurre sur mon dos.

Je considère que tout ce travail valait le coup: je suis encore obligée de faire des signalements, mais je ne trouve pas mes modèles vendus partout sur des centaines de comptes, contrairement à d’autres créatrices qui ont été littéralement pillées.

Aujourd’hui, ne nous voilons pas la face: la copie existe toujours sur Instagram, mais ce n’est plus une institution. Les plus gros comptes ont disparu, et leur influence avec. Avant, quand vous écriviez à une utilisatrice qu’elle copiait votre travail, elle vous bloquait. Aujourd’hui, elle supprime la plupart du temps sa photo sans discuter. Si elle refuse, il suffit de faire un signalement.

Désormais, au bout de trois ou quatre signalements, le compte est automatiquement fermé.

Voilà donc l’état des lieux en janvier 2018.

Toujours motivées pour publier sur Insta? Si c’est le cas, lisez la suite!

Quels hashtags utiliser quand on est une « perleuse addicte »?

Instagram est à ce jour le meilleur moyen de se faire connaître quand on commence à tisser. Une solide communauté de « perleuses » s’y est implantée, et tout le monde se connait très rapidement. Elle rassemble des créatrices (dessinatrices de modèles), et des réalisatrices (qui tissent des modèles qu’elles n’ont pas dessinés). Des défis et des partenariats entre perleuses voient régulièrement le jour, et boostent la créativité de chacune.

Les principaux hashtag utilisés par cette communauté sont:

#jenfiledesperlesetjassume (créé par Karen de Mon Petit Bazar il y a plusieurs années déjà, je ne sais pas de qui sont les autres).

#perlesaddict

#perlesaddictanonymes

#jesuisunesquaw

#tissage

#tissageperles

#brickstitch

#peyote

Vous pouvez également citer votre fournisseur (fournisseur, pas dealer mesdames): #perlesandco #perlescorner #ladroguerie …

Faites très attention aux hashtag #miyuki et #miyukibeads , pour des raisons que je vais vous expliquer en dessous.

Les précautions à prendre quand on publie sur Instagram.

Si vous êtes créatrice:

  1. Je vous conseille très vivement de marquer votre nom sur la photo. Certains comptes sont spécialisés dans le vol de photos. Si vous ne mettez pas votre nom sur le cliché, vous risquez de le retrouver publié ailleurs.
  2. Si votre travail est protégé, écrivez-le également sur la photo ou au moins en dessous, dans les commentaires. Si vous ne le faites pas, le copieur pourra toujours vous dire qu’il n’était pas au courant.
  3. Ne supprimez jamais une photo publiée: lors des réclamations, Instagram se sert de la date de publication pour trancher. Si votre photo originale a été supprimée, le réseau considèrera que c’est le copieur qui a publié en premier.
  4. N’utilisez les hashtag #miyuki #miyukibeads que si vos photos sont marquées: ce sont des hahstags privilégiés des copieuses. C’est par ce biais qu’elles vous repèrent et qu’ensuite elles publient.
  5. Ne publiez pas vos diagrammes sur Instagram: j’ai remarqué que les créations les plus copiées étaient celles dont le diagramme était publié sur Insta. Il faut croire que publier son diagramme revient à dire: « servez vous, c’est gratuit ». Moins de 24h après la publication, les copies commenceront déjà à sortir.
  6. Faites du tri dans vos followers: allez jeter un oeil au compte des gens qui commencent à vous suivre; s’ils vendent des copies, bloquez-le. J’ai ainsi enlevé plus de 500 followers de mon compte sur les seize mois qui viennent de s’écouler. A quoi bon être suivie par des gens qui ne commenteront jamais mon travail, et se serviront de mon compte comme d’un supermarché?
  7. Si vous trouvez cette méthode trop expéditive, bloquez-le et débloquez-le dans la foulée. Vous pourrez toujours voir son travail et lui le vôtre, mais avant qu’il se rende compte qu’il n’est plus abonné à votre compte, il se passera du temps.
  8. Soyez solidaire et comptez sur la solidarité: n’hésitez pas à demander de l’aide ou des renseignements, la solidarité a fonctionné bien des fois dans cette communauté. Et à votre tour, allez commenter les publications des autres: c’est comme cela que vous vous ferez connaître.
  9. Plus vous publierez, plus vous serez repérée.
  10. Évitez Pinterest comme la peste: c’est le supermarché des copieuses.

Vous pouvez tout à fait ne pas suivre les conseils 1, 3, 4, 5, 6. Vous gagnerez même plus rapidement des followers si vous ne les suivez pas. Par contre, vous retrouverez votre travail publié un peu partout à des fins commerciales. C’est réellement un choix personnel.

Si vous êtes réalisatrices:

  1. N’oubliez pas de mentionner le nom du créateur. C’est obligatoire, et surtout, si vous ne le faites pas, notre travail est encore une fois diffusé sur le réseau sans notre nom. C’est particulièrement valable quand vous publiez sous les hashtag #miyuki et #miyukibeads. Publier vos reproductions sans notre nom, c’est livrer notre travail à la copie, sur un hahstag très connu qui regroupe déjà plus de 220 000 publications.
  2. N’hésitez pas à marquer votre nom sur la photo, surtout si vous faites une jolie mise en scène. Vos photos seront elles aussi reprises, malheureusement…
  3. N’hésitez pas à mentionner le nom du créateur dans votre publication. Beaucoup viendront vous faire un petit coucou. Pour mentionner le créateur, mettez simplement le symbole @ devant son nom. Une notification lui indiquera que vous l’avez cité.

 

Voilà, je crois que j’ai fait le tour pour aujourd’hui…

Cet article peut vous paraître très long, mais comme vous pouvez le constater, j’ai passé beaucoup de temps sur ce réseau (trop sans doute), et j’en connais bien les coulisses. J’espère surtout qu’il évitera à certaines d’entre vous des désillusions comme celles que j’ai pu vivre à mes débuts.

Pour conclure, allez sur Instagram en étant averties: c’est le meilleur moyen de vous faire connaître si vous voulez vous faire un nom, mais il y a également un prix à payer.

Pour ma part, cela m’a permis de construire un compte solide, de me faire des copines et mêmes des amies, de faire connaître ce blog, et cerise sur le gâteau, de sortir un livre avec trois camarades. D’autres jolis projets sont à venir, et tout cela grâce à Instagram. Cela valait bien quelques crise de nerf sur mon PC…

N’hésitez pas à me contacter si vous avez besoin d’aide.

Bonne journée!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Faire un signalement sur Instagram.

Aujourd’hui, un petit tuto pas très agréable mais malheureusement indispensable: comment faire un signalement sur Instagram.

J’ai découvert au mois d’octobre que je vivais dans un monde de bisounours (c’est ce que dit l’amoureux), et que la copie existait, particulièrement favorisée par le monde connecté qu’est le nôtre.

Il n’y a pas 36 façons de se protéger:

   – surveiller Pinterest et faire enlever les épingles qui vous semblent inappropriées.

   – mettre une Watermark à votre nom sur vos photos.

   – déclarer vos créations sur Creative Commons. A noter qu’à partir du moment où vous publiez votre création, elle est votre propriété intellectuelle. Pour Instagram et de façon générale, c’est la toute première publication qui crée la Propriété intellectuelle.

   – et faire enlever d’Instagram toute photo qui copie votre travail. C’est important, car ces photos partent ensuite vers Pinterest, et du coup se retrouvent attribuées à la personne qui vous a copié (très agaçant ça).

L’idée générale est que vous publiez vos créations pour que d’autres en profitent dans un cadre privé, pas pour un usage commercial.

Voici comment signaler une photo sur Instagram:

1- Allez sur n’importe quel compte sauf le vôtre et cliquez sur les trois petits points à droite du nom.    tuto insta 1.PNG

2- Un menu apparaît: cliquez sur « signaler un utilisateur ».

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3- Cochez la case qui convient, en l’occurrence ici: « propriété intellectuelle »

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4- Cliquez ensuite sur « découvrez comment déclarer une violation de droits d’auteur ».

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5- Cliquez sur « remplissez ce formulaire » dans la partie « signalement des infractions au droit d’auteur ».

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6- Et ensuite vous n’avez plus qu’à remplir le formulaire, en cliquant sur « continuer le rapport relatif à votre droit d’auteur », en mettant le lien vers l’image copiée, et le lien vers votre propre photo.

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7- Vous recevez ensuite un mail avec le numéro de votre réclamation. Conservez bien ce numéro de réclamation, il peut être utile. En effet, si la personne reposte votre photo une fois qu’elle a été enlevée, refaites le signalement en METTANT LE NUMÉRO DE VOTRE RÉCLAMATION PRECEDENTE. Instagram envoie alors un avertissement à l’utilisateur récidiviste. S’il y a trop de signalements sur un même compte, le compte est supprimé.

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8- Enfin, quand la photo est enlevée, vous recevez un mail de confirmation.

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Parfois, Instagram a des réponses aberrantes et vous répond qu’il ne s’agit pas d’une copie, mais d’une expression différente de votre œuvre: n’hésitez pas à refaire le signalement, la photo est alors enlevée.

Dernières informations: faites vos réclamations de préférence la semaine, car le week-end le service est fermé, et vos réclamations sont traitées plus tardivement que si vous les faites le lundi matin par exemple.

Si vous faites votre signalement le matin, l’image sera enlevée dans la journée.

Si vous signalez une photo de profil, indiquez bien que vous signalez la photo de profil et non une photo banale, car c’est un cas à part.

Voilà, j’espère que ces informations vous seront utiles. J’ai déjà fait plus de 200 signalements depuis le mois d’octobre, surtout sur des comptes récidivistes, et je sais bien à quel point on peut être frustrée et perdue face à ce problème de copie.

N’oubliez pas que vous êtes dans votre droit, et que c’est à la copieuse de faire attention à ce qu’elle publie, et non à vous de justifier que votre travail soit sur Internet!

Ne vous laissez pas démonter, et haut les cœurs!