J’me présente, j’m’appelle Emilie… ou pourquoi je tisse des perles.

Hello,

Ce soir, un article un peu personnel suite à une question qui m’a été posée.

Je réalise que je ne me suis jamais réellement présentée, et c’est donc l’occasion de le faire.

Je commence par le titre: j’ai constamment de la musique dans la tête (à en devenir dingue parfois). Par exemple, pendant que je tissais mes poissons, j’avais La maman des Poissons de Boby Lapointe dans la tête. Pour la noix de coco, c’était le refrain de Fresh,  de Kool and the Gang (she’s fresh, fresh, exciting).

Tiens en bonus, le lien vers la chanson:

Et en cherchant un titre, c’est la chanson de Balavoine qui s’est imposée (J’me présente, je m’appelle Henri.)

Voilà, maintenant grâce à moi, vous avez de la musique qui tourne en boucle entre vos deux oreilles. Mais vous êtes capables de vous la sortir de la tête. Comme dirait France Gall, résiste, prouve que tu existes 😉

Revenons à nos moutons: donc je me présente, je m’appelle Emilie, j’ai 35 ans (je passe à 36 dimanche, mais pour l’instant, je m’accroche à mes 35!).

J’ai trois enfants qui ont, on va dire, du caractère, un mari sexy (si, si, il ne vieillit pas, c’est fou), un gros labrador (qui lui, vieillit), et je suis professeur de français depuis 11 ans (j’ai reçu mon décompte de points retraite, il ne me reste plus que 28 ans à faire: je serai alors un vieux prof auquel les élèves demanderont s’il a côtoyé les dinosaures. Cette question a déjà été posée, vrai de vrai).

Venons en aux miyuki: c’est ma belle sœur Camille qui m’a fait découvrir ces perles en avril 2016. Je n’avais jamais été trop attirée par les perles avant de découvrir ces petites merveilles.

Je pratiquais par contre déjà les loisirs créatifs: j’ai réalisé plusieurs albums de scrapbooking et un carnet de voyage, que j’ai entièrement illustré à la main. J’ai toujours aimé les domaines artistiques, et j’ai pratiqué le violon pendant plus de 20 ans.

J’ai eu tout de suite le coup de cœur pour ces perles minuscules, car elles permettent de dessiner des motifs précis et colorés. Et il y a le plaisir de créer un objet de toutes pièces. Enfin, elles sont déclinées dans une variété de couleurs que je trouve remarquable (je reviendrai à la couleur plus bas dans l’article).

La question qui m’a été posée aujourd’hui est la suivante: est-ce que je fais exprès de mettre énormément de nuances dans mes tissages pour empêcher la copie et la reproduction? Est-ce que je complique volontairement mes tissages?

La réponse est non, pas du tout. Dernièrement, c’est vrai que j’ai développé un style de plus en plus réaliste, avec un grand nombre de dégradés. Ci dessous, ma dernière création.

coco.PNG

La première raison, c’est que je travaille de plus en plus à partir de photos réelles. J’essaie, grâce en particulier aux camaïeux et aux différentes textures, de respecter au mieux la réalité.

La deuxième raison, c’est que la couleur et les textures, c’est ma religion. Je suis totalement accro. Je suis une cible parfaite pour les marques qui font des vitrines de produits avec des couleurs vives et des arc-en-ciel de couleurs, et qui travaillent sur la texture de leur produit.

Exemple ci dessous:

ice watch.PNG

Du coup, j’ai un nombre incroyable d’objets et de vêtements qui ne me servent pas et qui n’ont pas d’autre utilité que d’être beaux. J’aime simplement les regarder.

Alors forcément, on retrouve ce penchant dans mes tissages. Plus il y a nuances de couleurs et de textures, et plus je suis satisfaite.

Enfin, depuis toute petite, j’ai appris à focaliser mon regard sur les détails. En effet, mes parents m’ont eue très jeune, et ils ont terminé leur éducation artistique en m’emmenant partout avec eux.

Malheureusement, ils avaient un goût prononcé pour les tableaux morbides de Jérôme Bosch et les scènes de dissection. Quelques exemples ci-dessous:

bosch.PNG

rembrandt.PNG

Pas terrible, hein? Hé bien, j’ai découvert que la seule façon de supporter ce genre de tableaux, c’est de s’attarder sur les détails, en oubliant le sujet: le mouvement des flammes, la lumière et l’ombre, les couleurs. Cela permet de résister à des heures de visites au musée.

C’est comme cela que mon regard se conduit encore aujourd’hui: le vol d’oies sauvages sur une bouteille de vodka, le coquelicot rouge et presque translucide qui sort d’un trottoir, le mouvement d’un tigre sur un T Shirt. N’importe quel détail peut être une source d’inspiration. Et surtout, on peut trouver de l’esthétique, si rassurant, dans n’importe quelle scène.

Vous comprendrez également pourquoi je ne dessine que des créations rassurantes et colorées: je ne réaliserai pas de tissages plus gothiques ou anatomiques, même si certains sont très bien dessinés.

Pour conclure, la raison essentielle pour laquelle je tisse, c’est la recherche de l’esthétique: tisser des modèles que j’ai dessinés, cela me permet de travailler les couleurs et les textures, et de créer quelque chose de beau, que je peux regarder ou porter ensuite. Et c’est un moyen d’expression artistique: quand vous regardez mes tissages, vous avez un aperçu de mon regard sur les choses. C’est une façon comme une autre de communiquer 🙂

Bonne soirée, et promis le prochain article sera bien moins philosophique 😀

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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